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  • Manu
  • L'association a pour but :
 La préservation du patrimoine maritime méditerranéen.
 La préservation des fonds marins.
 La sauvegarde des savoirs et des savoir-faire.
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METEO FRANCE

ASSOCIATION LOU CAPIAN DE THAU

logo21.JPG  L'ASSOCIATION LOU CAPIAN DE THAU :
Association loi 1901 - N° 0343035213 du 24-12-2005

Une association de voiles latines et de vieux gréements basée à Balaruc les Bains, au bord de l' Etang de Thau dans l'Hérault.

INFO: Tous les liens dans les articles sont soulignés et sur fond de couleur. Cliquez dessus pour en savoir plus.

compteur

11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 17:58
L'HISTOIRE DU RENFLOUEMENT DE L'OBOCK 
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JEUDI 23 AOUT 2007 : Sauvetage de l’Obock par les pompiers plongeurs de l’Aude

7H 30 briefing puis départ sur le site poste avancé à la plage de Mateille de Gruissan au poste de secours N°4.20 plongeurs de l’équipe des pompiers du SDIS 11 ont été sollicités pour cette troisième tentative.
 
Historique
Rappelons que l’Obock a coulé le 30 juillet 2007 vers 16 H 30, au large de Gruissan. Par vent de NW 40 noeuds, il revenait d’une manifestation de vieux gréements à Palavas les Flots et se dirigeait vers Canet en Roussillon, son port d’attache.
A bord, Michel Rohée, le propriétaire, accompagné d’un équipier novice (première navigation) : vers 10 H 30, informé par son équipier, le skipper s’aperçoit que les fonds sont envahis par l’eau à hauteur des planchers.
Les moyens mécaniques d’assèchement sont mis en oeuvre. S’apercevant qu’il lui est impossible de parer la voie d’eau, il envoie un « MAY DAY » par radio. Le CROSSMED missionne la vedette SNSM 117 de Gruissan pour lui porter secours. Vers 16 H 30 l’Obock coule au large de Gruissan après avoir été tracté à faible vitesse par la vedette notre Dame des Auzils pendant 4 heures, face à la lame et, de ce fait, embarquant par l’avant dans cette mer agitée avec des vagues courtes.
Sa position est relevée et transmise au sémaphore de Leucate : 43°06’ 713 / 3°12'303, par 29 m de fond .
L’équipage, défait, est ramené à Gruissan et confié à une famille gruissanaise , amie du propriétaire . Les jeunes n’acceptent pas de se résigner :
 
Le 31 juillet, Thomas écrit à Michel Rohée, le propriétaire de l’Obock :
Bonjour,
Je ne peux me résigner à la fin de l'Obock.
Avec quelques copains nous avons décidé de participer au renflouage du bateau.
Dès ce matin j'ai rendu visite avec mon père à la gendarmerie maritime, à la capitainerie du port de Gruissan et à la vedette SNSM. Chacun à sa façon est près à nous aider.
J'ai pris contact avec des amis plongeurs de mon père ainsi qu'à des connaissances qui sont en mesure de nous aider. J'ai commencé les investigations dans ce sens. Je tente de trouver le moyen de sortir l'Obock de ce mauvais pas.
Mon père m'a parlé du vieux crabe qui pourra peut-être également aider.
Nous n'avons plus ses coordonnées. Merci de nous les communiquer.
On vous tiendra au courant."
En espérant que la tentative des jeunes pour le "sortir de là" aboutisse.
 
Il sera vite décidé d’analyser la situation pour tenter le relevage. Le 3 août, Pierre Toulza, met son embarcation de pêche au gros, basée au port Barberousse de Gruissan à disposition. Franck Legal et deux frères de ses amis, d’un club de plongée narbonnais sont embarqués à bord du Piernic.
Ils effectuent la première reconnaissance sur l’épave, par vent d’Est, force 3, la mer commençant à se former : Visibilité bonne au dessus de 10 m ; un mât est encore en place, voile à poste. Visibilité très mauvaise ensuite : 10 à 20 cm.
L’avant du bateau est profondément enfoncé dans la vase, la coque est penchée sur tribord.
L’axe du bateau est parallèle à la côte. Pas de voie d’eau importante à l’inspection mais la mauvaise visibilité n’a pas permis une inspection minutieuse.
Michel et Reine Rohée disposent d’une assurance en responsabilité civile uniquement. Il faut donc trouver une solution de renflouement peu onéreuse. Le colonel Henri Benedittini, directeur du SDIS 11 est sollicité et accepte d’organiser une reconnaissance avec son équipe de plongeurs du département dirigé par Jean-Pierre Cires.
 
OBOCK REPERAGE SAMEDI 4 AOUT 2007.
 
Vent NW force 1 mer calme grand soleil conditions idéales en surface. Semi-rigide 12 m (environ) 2 X 225 CV. Confirmation de la profondeur à 29 m. Equipe de pompiers sous la direction du colonel Henri Benedittini.
Epave repérée rapidement au sondeur avec les coordonnées GPS du premier repérage.
Départ 9H 30 Retour 12H30. 10 plongeurs répartis en 5 palanquées en binômes. (30 mn de plongée)
Constatations à la remontée (de mémoire) :
Les pompiers rédigeront de leur côté un compte rendu.
-La visibilité au fond est relativement bonne pour la zone.
-Le bateau est dans ses lignes latéralement et planté dans la vase par l’avant.
-Pas de dégât important dans la partie de la coque accessible, non envasée.
-L’axe du bateau a été relevé au 290°, 300°.
-Le mât avant est en place, une voile affalée à poste.
-Le mât arrière est en travers sur le pont, légèrement incliné.
-Le haut du brion se situe à environ 1,50 m du sol.
-Plat bord avant bâbord abîmé au dessus du pont.
-L’arrière (château) n’est plus symétrique.
-La cage d’hélice et l’hélice ne sont pas envasées.
-A l’avant ont été repérés des cadènes, le guindeau, le support de mât.
-Objets récupérés : -un pavillon –une corne de brume électrique factice -2 pièces de bois, une bouée, couronne Obock modèle ancien -un engin flottant -un bidon de carburant.
Au retour, à Port la Nouvelle :
Visite de Martin-Luc Bonnardot, du Conseil Général des P.O., chargé du patrimoine.
-Remerciements au Colonel BENEDITTINI et aux pompiers.
Un point sera fait mardi pour étudier la faisabilité du renflouement.
Questions posées qui demandent réponse :
-photos, plans de carène pour déterminer la position éventuelle des sangles.
-de même photos, plans des cadènes, du guindeau.
Déterminer si les cadènes et le guindeau peuvent servir de point d’ancrage pour des « chameaux », bouées gonflables cylindriques afin de participer au «désenvasement» de l’avant.
Pour l’arrière, la cage d’hélice semble un point de levage remarquable. La nécessité de palonniers est évoquée.
L’emploi de « lance à eau » (je ne me souviens plus du nom), est envisagé pour passer une sangle à l’avant.
 
OBOCK DEBUT DES OPERATIONS SAMEDI 11 AOUT 2007.
Bonjour,
Sangle arrière : pas de problème + un tour mort dans la cage d'hélice et des ballons sous la flottaison.
Antenne avant, cordage sectionné; antenne reste un peu verticale, mais cela ne pose pas de problème pour l'instant.
Sangle avant : la galère : le bateau a continué de s'envaser, penché sur tribord.
Ce soir un des plongeurs a peut-être réussi à toucher la quille, dans la vase, en avant côté bâbord; à confirmer.
Le côté tribord est enfoncé plus profond que bâbord dans la vase. Arrêt des tentatives à 18 H 30;
Retour sur site prévu demain dimanche. La météo n'est pas défavorable pour demain.
Au total une équipe importante de pompiers hyper efficaces; bon moral mais pronostic réservé.
Si on ne réussit pas à passer la sangle avant, on tentera autre chose mais pour l'instant cela demeure le but à atteindre. Demain est un autre jour.
Amicalement
Jmf
 
OBOCK DIMANCHE 12 AOUT 2007.
Bonjour,
Nuit courte mais récupératrice,
En résumé écrit cette fois, de mémoire (merci de me pardonner les erreurs) :
8H30 briefing pompiers, départ sur site.
J'ai oublié de compter les pompiers; j'évalue leur nombre à environ 15 plongeurs, en tous cas organisés et efficaces, sans le moindre affolement.
Le colonel Henri Benedittini et jean Pierre Cires, le responsable plongée coordonnent l'opération.
Pose de nouveaux ballons sur l'avant compte tenu qu'il a été impossible de passer une sangle à l'avant : le bateau s'est envasé davantage. Il s'agit de petits ballons (500 L) pour aider le "désenvasement".
En revanche sur l'arrière, 2 gros ballons (3000L + 5000L) en effet la sangle arrière a été placée autour de la quille et un tour mort a pu être réalisé dans la cage d'hélice.
Au gonflage des ballons avant, j'ai aperçu une masse sombre qui remontait sous la bouée de repérage : j'ai cru à la réussite. Il s'agissait de ballons : "celui du brion a lâché ainsi qu'une cadène et un taquet".
Les autres ont tenu en particulier celui du guindeau.
Puis gonflage progressif des ballons à l'arrière avec l'air de bouteilles de plongée. L' Obock refuse obstinément de bouger, collé qu'il est dans la vase. Le moral est un peu bas.
Puis un pompier remonte à bord avec son collègue : "Il a bougé, l'arrière est remonté d'un mètre".
Nouveau bilan au fond par le responsable.
Une nouvelle équipe est chargée de remplir davantage les ballons arrière.
Sans succès.
Guillem, qui dispose encore d'air dans ses bouteilles décide une nouvelle plongée pour "rajouter de la sauce".
D'un seul coup j'aperçois un mât sortir de l'eau, vers 17 H.
Il est remonté presque verticalement.
Gonflage des ballons avant : il fait surface, couché sur le côté, on va dire : "tel une baleine blessée".
Remorquage de 17 H10 à 20 H 30 à faible vitesse avec une longue remorque à 1 ou 1,5 noeuds vers Gruissan.
6 plongeurs constamment au chevet de l'Obock pour remplir les ballons qui se dégonflent.
Vers 15m, passage de sangles et arrimage d'une sangle à l'avant.
Récupération de tout le reste du matériel. et retour vers 21 H30.
Bataille gagnée mais ce n'est pas fini.
La suite au prochain numéro.
Il faudra aller vérifier ce qui a lâché, évaluer les dégâts et aviser.
J'ai consulté le colonel : reprise des hostilités selon météo à partir du 15 août, maintenant que nous avons deux sangles solides, les données ne sont plus les mêmes et il faut se réorganiser pour le sortir cette fois.
Je suis personnellement raisonnablement optimiste.
Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre.
Obock est actuellement par 15 m de fond à 2 ou 3 milles environ du port.
Nous avons gagné 15 m et c'est important pour la suite d'autant que maintenant nous avons également une sangle à l"avant.
Pour effectuer la surveillance et la sécurité de l’opération, nous avons sollicité et obtenu auprès du Préfet Maritime, la présence de la VCSM Maury P 612, basée à Gruissan.
 
OBOCK SAMEDI 18 AOUT 2007.
Bonjour,
Nous avons vu la proue, nous avons vu la poupe mais à des instants différents.
Conclusion, un bateau rempli d'eau est en équilibre très instable.
Ci joint deux photos de la sortie de poupe. Emotion.
Echec mais pas "mat".
Demain, nous y revenons.
Thomas
 
OBOCK DIMANCHE 19 AOUT 2007.
Bonjour,
Hier avec l'aide des plongeurs, l'Obock a été remorqué vers la côte par 5 m de fond afin que les plongeurs puissent travailler plus facilement.
Il a été ramené à la surface, mais il manquait trop pour entamer le pompage.
Après réflexion, nous avons estimé qu'il était préférable de disposer d'un moyen de levage pour terminer l'opération; nous n'en disposons pas aujourd'hui
Par sécurité, nous l'avons ramené ce matin par 14,50 m de fond toujours sur du sable. Position : L : 43 07 171 l : 03 09 413 par 14,50 mètres.
Nous n'abandonnons pas pour autant. Tout le matériel est cependant enlevé.
En résumé :
En positif : il n'est plus englué dans la vase où il s'enfonçait chaque jour un peu plus.
Il nous faut maintenant disposer d'un moyen de levage peu onéreux. L’affaire n’est pas simple.
Nous nous y employons.
Cordialement
Thomas
 
MESSAGE DU 21 AOUT 2007.
Nous attendons le prochain créneau météo, à partir de jeudi prochain, semble-t-il.
Plusieurs solutions sont actuellement envisagées.
L'information sera donnée dès que nous en connaîtrons les détails.
Cordialement
Thomas Foucault
 
REVENONS AU JEUDI 23 AOUT 2007 :
L’épave n’est pas retrouvée immédiatement et c’est dans la bonne humeur que tous patientent quelques minutes. L’optimisme est au rendez-vous. Nous sommes « armés ».
Pascal Vareilhes, l’un des pompiers plongeurs travaille au pilotage de Port La Nouvelle et a obtenu la collaboration de la société JIFMAR de port la Nouvelle. Un remorqueur unique en France est ainsi mis gracieusement à notre disposition avec une grue de 65 T mètre et deux treuils respectivement de 10 et 35 tonnes. Cette société dispose de 2 autres remorqueurs actuellement en Méditerranée qui participent aux mesures prises en cas de menace de pollution.
La société STAR France a également mis à notre disposition du matériel très performant. La Société D’GEES nous a prêté deux sangles de grande longueur.
Les plongeurs ont ramené une fois de plus l’Obock à la surface et, avec les moyens puissants dont nous disposions, le pont a été ramené facilement au dessus de la surface et les motopompes, fin prêtes, ont été mises en action.
Et bien détrompez vous, par deux fois l’Obock a refusé le renflouage.
Yohann Gricourt, le capitaine de la barge JIFMAR, qui guidait l’opération avait calé le bateau contre son flanc. Pour lever le blessé de quelques décimètres supplémentaires afin de pouvoir actionner la pompe d’assèchement, il relâchait son étreinte. Par deux fois, à ce moment l’Obock est repassé sous la coque, refusant de se livrer, évoquant les scènes de « pêche au gros » ou du « vieil homme et la mer ».
Enfin les pompes gagnent du terrain.
Nous y avons vraiment cru lorsque l’Obock était à terre.
 
Merci à Tous. Tous ne peuvent être cités, qu’ils soient ici remerciés.
Le plus dur reste à faire : Réhabiliter l’OBOCK, qui était le bateau du fils d’Henry de Monfreid, Daniel, avant son rachat par l’actuel propriétaire, Michel Rohée.
 
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MESSAGE COMMUNIQUE PAR GUILLAUME DE MONFREID PETIT FILS DE HENRY, ET FILS DE DANIEL EN DATE DU 24 AOUT 2007 à 10H 14.
Un grand et vrai bravo pour cette délicate opération menée à son terme ! Cela n'a pas dû être évident.
Tous ceux qui ont connus Daniel de Monfreid (et avaient navigué avec lui sur l'Obock), et auxquels j'avais annoncé la triste nouvelle du naufrage se joignent avec moi pour vous applaudir : Amélie sa soeur qui est à Bordeaux, Marcel Raynaud son ami de toujours, Armgart de Monfreid sa fille (ma soeur, donc), etc.( ils sont trop nombreux pour tous les citer!)
Bien cordialement à vous tous.
Guillaume de MONFREID
38, rue Boileau, 75 016 Paris
 
MESSAGE CONCERNANT LE RENFLOUEMENT DE L'OBOCK COMMUNIQUE PAR JEAN-MARC FOUCAULT (coordinateur des opérations) EN DATE DU 23 AOUT 2007 à 22h 00.
L'Obock est au sec au port de Gruissan zone technique : A 17H il a pu être renfloué, grâce aux efforts des plongeurs du SDIS, et de l'équipage de la barge de JIFMAR de Port la Nouvelle, et du matériel de STAR FRANCE de Perpignan.
Photos suivront. Commentaires également.
Fatigués mais contents.
Michel et Reine auront besoin de soutien.
Cordialement Thomas Foucault
 
L'HISTOIRE DANS… L'HISTOIRE.
MESSAGE COMMUNIQUE PAR JEAN-MARC FOUCAULT (coordinateur des opérations) EN DATE DU 22 AOUT 2007 à 14h15
 
Bonjour,
Nous avons reçu ce midi un courrier du petit fils d'Henry de Monfreid.
Pour l'information de tous, nous avons reçu précédemment un courrier de Michel Rohée, propriétaire actuel de l'Obock.
Nous joignons une copie de ces deux courriers et nous refusons d'entrer dans une quelconque polémique.
Notre objectif est le renflouement d'une pièce unique, construite par le fils d'Henri de Monfreid; nous savons que l'Obock n'a pas navigué en mer rouge mais nous pensons que Daniel de Monfreid a pu être conseillé par son père, du moins nous l'espérons.
Cordialement
Thomas Foucault
 
Ci-joint copie des courriers par ordre de réception chronologique.
 
De Michel Rohée, propriétaire actuel de l'Obock :
L' Obock, est un boutre au gréement unique"gréement Dinael" créé par Daniel de Monfreid, fils d'Henry de Monfreid.
Ce Boutre a été construit au chantier Carré de PoissysurSeine par Daniel de Monfreid.
Son père Henry a suivi très attentivement la réalisation comme l'attestent de nombreuses photos. Il a fait le déplacement de Poissy à Port la Nouvelle .Des photos médiatiques avec Henry à la barre et en conférence à bord ont fait sa légende acquise avant notre achat en 1984 Notre objectif est actuellement de le renflouer dans la mesure du possible. Le revoir naviguer en Méditerranée et retrouver sa base de Vieux gréements de Canet est il un rêve réalisable ?
Amicalement .Reine et Michel Rohee
 
De Guillaume de Monfreid ce 22 août 2007 :
Bonjour à tous !
UN GRAND BRAVO POUR VOUS EFFORTS ! Que je suis pas à pas grâce à Marcel Thomas qui me tient au courant.
Il m'est impossible de tous vous féliciter pour ce formidable défi, mais pour ceux qui en auront la possibilité, je serai au festival des livres de Collioure, vendredi, samedi (à Port Leucate aussi) et Dimanche, pour donner des conférences, etc. Ayant grandi sur l'Obock, ce renflouement difficile me va pour ainsi dire droit au coeur.
 
Mais, sachez (quitte à vous décevoir...), que depuis des années (plus de 10 ans), je dis et j'écris à Michel Rohée (y compris par la voie de mon avocat, et il le sait très bien), que ce bateau n'est pas celui d'Henry de Monfreid. Il ne l'a jamais été. Cette IMPOSTURE a assez duré. L'Obock est celui de son fils, mon père, Daniel, brevet d'invention du gréement DINAEL compris (les vergues et leur système d'attache par rotule). Je le sais d'autant mieux que je l'ai vu construire à Poissy prés de Paris au chantier Carré en 1961, et que j'ai participé à toutes ses transformations et ai beaucoup navigué dessus en Méditerranée jusqu'à la mort prématurée de mon père Daniel en 1976, et par des mers plus fortes que celles de son naufrage. Le dernier bateau d'Henry de Monfreid est le "Moustérieh" (1932-1939 environ). Historiquement l'Obock n'a donc jamais pu naviguer en mer Rouge, etc. Je le dis aussi en tant qu'ayant droit officiel (par acte notarié), représentant la mémoire d'Henry, et vous remercie d'en prendre note. Vous pourrez en voir la confirmation dans tous les livres et biographies d'Henry, y compris dans mon dernier ouvrage.
Un grand bravo encore, et peut-être à bientôt à Collioure.
Bien cordialement,
GM
 
Précisions de votre Webmaster préféré :
 
GEORGE-DANIEL DE MONFREID
Né à New-york le 14 mars 1856 – Décédé le 26 novembre 1929 à Cormeilla de Conflent.
Il fut un peintre et collectionneur d'art Français.
De parent originaire de l'Aude, il passe son enfance et sa vie entre sa propriété de Saint Clément (au pied des Pyrénées), et son atelier parisien.
Très tôt il s'oriente vers une carrière de peintre, et suit des cours à l'académie Julian à Paris.
Il deviendra l'ami de nombreux artistes et poètes, dont: Verlaine, Maillol, et surtout Gauguin, dont il deviendra le confident.
 
HENRY DE MONFREID
Né le 14 novembre 1879 à Leucate dans l'Aude – Décédé le 13 décembre 1974 à Ingrandes dans l'Indre.
Aventurier et écrivain.
Fils de George-Daniel de Monfreid et d'Amélie dite Marie-Emilie Bertrand.
Il a bien connu le peintre Paul Gauguin, ami intime de son père, à partir de 1887, et est devenu pour sa part, ami de Père Teilhard de Chardin, rencontré en 1926.
Il tira de ses aventures dans la Mer Rouge, et la Corne de l'Afrique, des romans et des nouvelles.
En 1911, il part pour Djibouti, alors possession Française, faire le négoce du café.
Il se construit lui même un boutre, l'Altaïr, et fréquente les côtes de la Mer Rouge. Sa connaissance des mouillages et des ports, en fait une source de renseignements, utile à la France pendant la Première Guerre Mondiale. Il rejoindra plus tard l'organisation des Croix-de-feux.
Il entame ensuite une vie de contrebandier, et se converti à l'Islam, religion de son équipage et prend le nom d'Abd el Haï (esclave de la vie). Il vit de différents trafics, perles, armes, haschisch, qui lui valent plusieurs séjours en prison, ce qui ne l'empêche pas de faire assez de bénéfices pour acheter une minoterie, et construire une centrale électrique.
Il fit également la connaissance de Paul Vaillant-Couturier, Joseph Kessel, tous fasciné par sa personnalité. Kessel lui conseille d'écrire ses aventures. Ses romans remportent un franc succès dans les années 30. Il est également correspondant de presse.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il sert les Italiens et, capturé par les Britanniques, il est déporté au Kénia. Libéré, il vit de chasse et de pêche sur les pentes du Mont Kenia, et ne retournera en France qu'en 1947.
 
DANIEL DE MONFREID
Né en ? – décédé en 1976.
Peu d'informations, sinon que je pense qu'il était navigateur et charpentier de marine.
En 1961, il a conçu et fait fabriqué l'OBOCK sur ses plans.
En 1962, à 83 ans Henry, son grand-père, aurait fait le tour de France familial, (Le Havre - Bordeaux), sur ce bateau. Au contraire de ce qui se dit souvent, l'Obock n'a jamais navigué en Mer Rouge.
 
GUILLAUME DE MONFREID
Né en 1950 – Petit fils de Henry et fils de Daniel - Architecte-Urbaniste, et illustrateur.
 
Sources : WIKIPEDIA (pour la plupart des infos).
 
Autre précision :
L'Obock, compte tenu de son passé, est un bateau qui est en pré classement BIP (Bateau d'Intérêt Patrimonial).
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